Lettre à Christophe qui joue le rôle de maire

Lettre à Christophe qui joue le rôle de maire

Le non-projet OneLab avance plutôt bien ! Grâce à la contribution simultanée des créateurs du nouveau monde et des valeureux défenseurs de l’ancien.

Il se trouve qu’il y a un homme qui sans l’avoir choisi va jouer un rôle particulier dans cette histoire. Il s’agit de Christophe, l’homme qui a choisi de jouer le rôle de maire de la commune la plus proche du futur OneLab. Christophe a fait connaissance avec nous à travers le filtre des médias.

Pour rééquilibrer les choses, il me semblait opportun de me présenter directement à lui. Je lui ai donc écrit une lettre que je te propose d’écouter dans cette vidéo


Lettre à Christophe qui joue le rôle de Maire

Christophe,
Je suis Sylvain, l’homme qui explique en vidéo avec Alice le non-projet OneLab. Je vais utiliser dans ce message la forme du tutoiement. Je souhaite en effet partager avec l’homme et non la fonction. Je m’adresse donc ici à Christophe et non au maire, costume que tu as choisi de porter pour prendre soin du magnifique territoire sur lequel tu habites.
Si jamais un jour je suis amené à échanger avec le maire de Sénaillac-Lauzès, j’emploierai alors la forme du vouvoiement.
Dans cette lettre, je vais parler en tant que Sylvain, porte-parole de… Sylvain et non de OneLab et encore moins de One Nation car c’est impossible de parler au nom de One Nation.
Ce que je vais raconter ici n’engage que moi et personne d’autre. Merci de garder ceci en tête pendant toute la lecture de cette lettre.
Je suis navré d’apprendre que tu aie fait notre connaissance par le biais des médias, qui ont leur touche bien à eux lorsqu’il s’agit de faire un reportage sur quelque chose qu’ils ne comprennent pas.
Je souhaite néanmoins corriger ce déséquilibre en te proposant le témoignage de ma version de l’histoire. Je n’ai absolument pas pour objectif d’influencer directement ton jugement, pour lequel j’ai beaucoup d’estime. Non je souhaite plutôt compléter ton paysage de compréhension pour que ta conclusion soit formulée à partir du maximum d’informations.
Commençons…

——— SYLVAIN ———

Alors comment un fils de paysan, voyageur, multi-entrepreneur devient-il guru d’une secte complotiste terroriste d’extreme droite venant des États Unis ?
Réponse : Grâce à l’imagination débordante des journalistes en quête de sensationnalisme.
Je suis sylvain 32 ans, fils de deux agriculteurs effectivement. Je suis né et j’ai grandi en Bretagne dans un environnement plutôt agricole, peuplé de gens honnêtes qui finissent récompensés pour la plupart avec un dos cassé et une retraite de misère. J’ai grandi dans un univers où il est important d’avoir sa conscience bien propre à chaque instant. Un monde où la loyauté, le respect mutuel et l’entraide sont au coeur des relations. Voilà la marmite dans laquelle je suis tombé tout petit.
Ensuite j’ai voyagé. J’ai cherché en allant ailleurs à comprendre un monde qui n’a pas de sens à mon coeur. Je suis allé loin, très loin même, chez les Kanaks de Nouvelle Calédonie puis dans les montagnes du fin fond de la Russie. Je suis parti plusieurs années en Australie et en Nouvelle Zélande avec quelques passages en Asie.
Et puis j’ai voyagé différemment, dans le monde étrange de l’entreprenariat. En commençant par le statut d’auto-entrepreneur, j’ai fini par jouer le rôle président d’une société de production en passant par celui startuper.
Tous ces voyages, toutes ces expériences folles et variées, toutes ces rencontres improbables et programmées m’ont fait grandir pour devenir qui je suis aujourd’hui.
La Terre est abondance et d’une beauté à couper le souffle, elle prend soin de nous et de toute la création. L’humain est équipé dès le premier jour de capacités sans limites à rêver, explorer et prendre soin de son prochain autant que de ses prédécesseurs.
Une chose me paraît évidente depuis longtemps que ces voyages n’ont eu de cesse de confirmer : l’humain est fondamentalement bon et beau, il vit simplement dans un environnement toxique.
Je ne parle évidement pas de l’environnement naturel si généreux, mais d’un autre paramètre qui tend à transformer l’humanité en une armée de robots uniformes, dociles et productifs.
Quel est ce vent qui souffle si fort que nous sommes obligés de restés petits et tordus pour survivre ?
Ce vent, cette force puissante, cet égrégore est selon moi une création de l’homme contre lui-même. Je l’appelle la matrice.
Je vois la matrice comme la combinaison d’un système de croyance accouplé à un système d’organisation des humains et des ressources. Une sorte de combo entre des forces administratives, politiques, juridiques, industrielles, armées et religieuses.
Je vois de mes yeux ce dogme qui opère son forfait en chacun de nous et je comprends enfin pourquoi nous sommes tous si loins de la meilleure version de nous-mêmes.
Non la matrice ne prends pas soin de ses sujets, ce n’est pas ce que j’observe depuis si longtemps. Pardon, je souhaite me corriger : elle prend effectivement soin de la partie de nous qui lui est utile, je suis obligé de le reconnaitre ! Tout est fait pour que nous soyons de généreuses vaches à lait consentantes. Nous offrons sans sourciller notre corps, notre temps et notre énergie de vie en location, contre quelques soins prodigués sous condition.
Peut-être suis-je complotiste ? Ce gros mot-valise qui ressemble désormais plutôt à conteneur de chantier tellement l’habitude a été prise d’y ranger toute pensée un peu trop exotique absente du catalogue officiel du prêt-à-penser.
Le contrat social est sensé être bénéfique pour l’homme. Il y a maintenant beaucoup trop de petites lignes en bas de page qui donnent à ce pacte tous les aspects d’une arnaque.
Je ne crois pas aux méchants, ni aux gentils d’ailleurs. Je ne vois pas le monde en noir et blanc avec d’un coté les méchants politiques, les méchants journalistes, les méchants industriels capitalistes, les méchants policiers, les méchants riches, etc ; et de l’autre les gentils petits citoyens du quotidien.
J’observe simplement plein d’humains adopter des rôles différents en fonction de leur besoins d’évolution. Et pour ma part, j’ai fais le tour de celui de citoyen, discret et obéissant qui se met lui-même en esclavage pour jouer un rôle ni utile ni satisfaisant, au lieu de faire de sa vie un art.
L’année dernière je me suis offert une expérience, un voyage qui va durer au minimum jusqu’en novembre 2021. J’ai rassemblé tous mes papiers, creusé un trou et je les ai enterrés.
Sans une once de haine ou de colère, j’ai célébré cet acte symbolique avec des amis comme une nouvelle naissance. Je suis reparti en voyage, mais cette fois ci la destination était moi-même. Qui suis-je ? Qu’ai-je à offrir à ce monde ? Le monde voudra t’il quand même de moi sans papiers ? Sans ce précieux sésame qui donne tellement de devoirs pour si peu de droits ?
4 jours plus tard la République Française (que tu as choisi de représenter par ta fonction de Maire) s’est prononcée au « hasard » d’un contrôle routier sur mon cas. Elle m’a violenté physiquement puis classé dans la catégorie des délinquants pour avoir osé ne pas confirmer mon identité française fraichement enterrée. Ce jour là elle a jugé judicieux de me priver en plein hiver de mon domicile, qui me servait également de véhicule. Je n’ai toujours pas de haine ni de colère en moi, cette expérience était initiatique. J’ai vu de mes propres yeux que mes soi-disant bourreaux jouant le rôle de gendarme étaient aussi victimes que moi dans cette histoire.
Depuis ma lettre envoyée au président de la société française, j’ai pris l’engagement de témoigner de mon voyage en tant qu’être humain hors contrat avec la société. J’ai brisé mon voeu de silence et de discrétion, pour offrir le récit d’une aventure en dehors des sentiers battus. J’ai commencé à parler de mes rêves, de ce que mon coeur me raconte de sa douce voix lors de mes songes éveillés. Tout ce que j’imagine fini par se réaliser un jour. Je vois des petites bulles d’amour se former un peu partout sur Terre comme des gouttes de rosée. Des oasis pour accueillir et prendre soin de tous ces arbres qui en ont assez de vivre petits et tordus sans raison justifiée.

——— ONE NATION ———

Avec Alice, nous avons appelé de nos voeux 200ha pour accueillir un Laboratoire du Nouveau Monde. Ils nous attendaient patiemment sur la commune que tu administres.
Nous partageons la vision d’un lieu destiné à accueillir chacun dans la meilleure version de lui-même, quelque soit son âge, son sexe, la couleur de sa peau ou de ses cheveux. Un lieu ouvert à tous, mais pas à n’importe qui, comme écrit sur le site. Car pour venir oeuvrer sur place, il y un portail à l’entrée garant d’une certaine unité d’intention destinée à faire de cet endroit un havre de paix et une fontaine de créativité.
Ce portail symbolique s’appelle One Nation.
Pour bien comprendre ce que c’est One Nation, je te propose d’aller sur le site onenation.xyz
On peut y lire :
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Est entendu par nation : "Groupe humain assez vaste, qui se caractérise par la conscience de son unité et par la volonté de vivre en commun".
One Nation est profondément non-violente.
One Nation n’est pas et ne sera jamais un pays, un état, un parti politique, une institution, une association, une ONG, un lobby, une entreprise, une secte, un nouvel ordre mondial
One Nation n’a pas de médias ou de porte-parole humain officiel : Aucun individu ou groupe ne peut prétendre parler et agir au nom de la multitude.
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Ni moi, ni Alice, ni qui que ce soit d’autre ne peux parler au nom de ceux qui se reconnaissent dans l’état d’esprit One Nation. Car oui, One Nation est un état d’esprit, ce n’est pas un mouvement composé de membres et d’administrateurs. Ce n’est pas un mouvement tout court d’ailleurs.
One Nation est un nom donné à ce lien qui existe déjà entre beaucoup d’individus composant l’humanité. Une sorte de marque visible et temporairement utile pour se retrouver entre créateurs d’un futur meilleur.
Je t’invite à ne pas croire aux sornettes des journalistes qui viseraient à classer les gens sensibles à la fréquence One Nation comme des anti-systèmes radicaux qui ont tous brulé leur papiers et pratiquent le terrorisme administratif.
Tu seras surpris de découvrir que sur place il va y avoir une belle brochette de femmes, d’hommes et d’enfants équipés d’une conscience bien équilibrée qui ne cherchent qu’à oeuvrer et vivre dans un environnement sain et accueillant pour toutes les belles âmes dans leur plus parfaite singularité.
J’ai rencontré en France plein de monde sensibles à One Nation et j’ai eu l’agréable surprise de voir que ça fonctionne ! Les gens se rencontrent et se retrouvent comme s’ils se connaissaient depuis longtemps.
Je te laisse découvrir ces statistiques sur ma chaine qui représentent tout à fait ce que j’ai vu lors de ces rencontres : 60% de femmes, moyenne d’âge 50 ans.
De mes yeux j’ai vu des gens qui n’ont en apparence aucun lien, sinon cette propension à réfléchir et prendre des décisions par eux-même. C’est très loin de l’image de militants politique, d’une jeunesse anti-système en manque de sensation ou d’un groupe de hippie qui flyent bien haut dans un nuage de marijuana.
Non c’est plutôt ambiance pique-nique en famille, jardinage, balade, yoga (la nouvelle secte à la mode qui fait du bien), bons plans tisane, auto-construction, artisanat, petites productions.
Je dois le reconnaitre, les gens qui se retrouvent dans l’esprit One Nation sont un danger pour la société. Ils représentent ceux qui vont arrêter d’alimenter cette machine infernale qui transforme chaque être humains, chaque parcelle du vivant en générateurs de PIB et en esclaves de besoins qu’ils n’ont pas choisis.
C’est un danger pour la société certes, mais une chance pour l’humanité qui fonce droit dans l’iceberg. Heureusement certains auront préparé le terrain pour accueillir les naufragés.

——— ONELAB ———

Ce que je vois arriver sur OneLab, c’est un centre de partage gratuit de la connaissance et du savoir. C’est également un atelier de création en tout genre pour inventer les solutions techniques respectueuses du vivant et favorisant l’émancipation des humains. J’y vois un laboratoire qui concentre toutes les recherches scientifiques aussi orthodoxes que prometteuses, un centre d’expérimentation de techniques de culture naturelle qui place l’humain comme chef d’orchestre pour mettre en symphonie de ce que la nature fait déjà parfaitement par elle même. J’y vois un centre d’expression artistique libre pour enfin briser le mythe qui nous fait croire que nous ne sommes pas artistes à moins d’exercer le métier de peintre ou de musicien.
La vie est un art en soi et si OneLab se matérialise tel qu’il se projette dans mon imaginaire alors ce sera vraiment « the place to be ».
Oui il y aura du monde à passer, oui il y aura des constructions sauvages légères, hors réseaux, respectueuses et réversibles (il y aura au moins la mienne que je suis en train d’imaginer). Oui il y aura de la désobéissance car comment peut on encore vivre dignement dans un monde ou désormais le simple fait de respirer librement ou de faire soi-même l’éducation de ses enfants est interdit?
Ce ne sera pas une désobéissance gratuite, réflexe d’une opposition à un interdit injustifié. Ce sera plutôt une obéissance aux élans légitimes de nos coeurs. Que les bureaucrates de Bruxelles ou les députés étiquetés soient d’accord ou pas, ce ne sera plus ce qui est important. Ils n’avaient qu’à pas souiller eux-même leur légitimité à déterminer ce qui est bon ou mauvais pour l’humanité.
J’ai de la compassion pour ta position, car je me représente parfaitement les responsabilités associées à ta fonction. Tu vas te retrouver malgré toi sous influences diverses et devoir prendre position.
Je souhaitais t’écrire cette lettre pour que tu puisse décider de ta contribution avec en main le maximum d’éléments possibles pour ne rien regretter dans le futur.
Que tu choisisses de favoriser, d’ignorer ou de nuire à ce non-projet tu seras impliqué. Quelque part en moi je suis désolé pour toi, désolé que cet évènement brise la quiétude de ton quotidien. J’imagine qu’en plus du rôle de Maire, tu es également bien occupé par une activité professionnelle.
Sache que quelque soit ta décision, je la respecterai en tant que telle. Ce qui en découlera sera plus ou moins agréable. On peut choisir d’avoir des relations respectueuses, peut-être même amicales, ou alors un lien distant de bon voisins. Peut-être choisiras tu le rôle d’empêcheur de tourner en rond ? Dans ce cas tu te priverai d’une ressource incroyable de bonnes énergies et de bienveillance qui existera de toutes manières avec ou sans ta contribution.
Nous partageons tous un point commun. Notre vie terrestre a un début et une fin. Et l’objectif c’est de ne rien regretter au moment de repartir. Quand je regarde dans mon passé, il n’y a pas l’ombre d’un regret et lorsque je scrute le futur je n’y vois que du beau.
Petit détail si jamais ça t’inquiète, l’idée n’est pas de faire de OneLab une enclave isolée qui tourne en cycle fermé sans interface avec le monde extérieur. Ce sera un lieu de vie ouvert pour que tous les habitants qui vivent dans les environs y trouvent de leur interêt, un marché de producteurs, un centre de pratiques artistiques et sportives, un lieu gratuit d’enseignement et de transmission de la connaissance, un lieu ou la vieillesse est sublimée et non dissimulée dans des prisons ouvertes pleines de néons.
Dernier rappel important qui te concerne particulièrement : comme écrit sur le site, seules les associations et autres organisations d’interêt général seront domiciliées sur place, pas les humains. Elles bénéficieront du lieu gratuitement et en auront la responsabilité. Le fonds de dotation se contentera de détenir le titre de propriété et de proposer des prêts à usages gratuitement aux acteurs intéressés.
Je te remercie pour ton attention. N’ayant pas d’adresse postale, si jamais tu ressens l’envie de me joindre, mon email c’est : sylvain441@pm.me Je m’engage à ne jamais divulguer ta réponse si tu me le demandes. Tu as ma parole sur ce point.

Bien à toi et à bientôt
Merci d’exister

-- Sylvain

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