Le jour où je n’irai pas à mon procès. Facture au procureur

Le jour où je n’irai pas à mon procès. Facture au procureur

Merci pour l’invitation M. le Procureur, je ne viendrai pas à mon procès.
Et… voici la facture correspondant à ce que vous me devez : 6850€


Lettre au Parquet de Bourges

Bonjour,
Je vous contacte en ce jour pour vous informer de ma position concernant les décisions que vous avez prises à mon encontre. Je n’attends pas spécialement de retour.

Cette lettre vous concerne personnellement en tant qu’être humain, tout comme moi. Toutefois, vous pouvez la lire en tant qu’homme de loi au service de la RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, je respecterai ce choix.

PERSONNAGES DE CETTE HISTOIRE

Sylvain : Moi, l’être humain né sur Terre doté d’une conscience et d’un corps traversé par la vie
SYLVAIN XXXXX : La personne juridique que j’administrais et que la RÉPUBLIQUE FRANÇAISE possède (matricule : [numéro de sécu] // [nom complet] né le 21/11/1988 à [Ville de naissance])
François : Vous, l’être humain né sur Terre doté d’une conscience et d’un corps traversé par la vie
FRANÇOIS XXXXX : Votre personne juridique, employée et rémunérée par la RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

CHRONOLOGIE DES ÉVÈNEMENTS

21/11/1988 : Naissance de Sylvain
23/11/1988 : Création de SYLVAIN XXXXX par signature de l’acte de naissance
1988-2019 : Vie de citoyen normal (quoique un peu sauvage) je joue le jeu sans tricher. Je paye tout ce qu’il faut payer et respecte les lois françaises
2009-2020 : Auto-entreprise, multi-entrepreneur, président d’une société de production
2020 : je redeviens nomade, je n’ai plus de logement fixe. Je vis dans un minimalisme choisi. Ma voiture me sert de logement la majorité du temps
Octobre 2020 : je clôture dans les règles ma vie d’entrepreneur, ne souhaitant plus piétiner tous les jours mes valeurs fondamentales
Octobre 2020 : je clôture dans les règles ma vie de citoyen (je paye mes dernières taxes, amendes, etc) dans un soucis impérieux de cohérence intérieure
01/11/2020 : La RÉPUBLIQUE FRANÇAISE est informée par courrier recommandé de ma décision de rompre avec elle (cf. annexe jointe)
07/11/2020 : J’enterre tous mes documents d’identité au pied d’un chêne, pour une durée minimum d’un an
11/11/2020

  • 4 jours après seulement : barrage routier par la Gendarmerie à Orval
  • Je refuse de confirmer mon identité française (pourtant connue grâce à ma plaque d’immatriculation) car je viens de l’enterrer.
  • Ma voiture est en règle, le contrôle technique est valide et j’ai une assurance. Ma conduite est prudente et respectueuse d’autrui
  • 5-6 gendarmes me violentent, par derrière, alors que je suis assis en silence dans un champ les yeux fermés
  • Ils m’accusent de rébellion. Pourtant je n’ai jamais eu un seul geste ou parole violente envers eux. Mon corps s’est instinctivement rendu flexible en réponse à cette violence exprimée sans préavis
  • Les gendarmes vous contactent par téléphone
  • Vous leur demandez de saisir mon domicile
  • À aucun moment je n’accepte les contrats proposés par les forces de l’ordre. Je décline cordialement chaque proposition et signale à chaque étape l’absence de consentement de ma part.
  • Vous inculpez ma personne légale pour 4 délits, sans compter les diverses infractions supplémentaires
  • Un gendarme fera usage de l’autorité conférée par son uniforme pour me soustraire des photos du visage (à votre demande) en me menaçant de violence physique
  • Je suis relâché de nuit en plein centre ville sous couvre feu. Je n’ai plus mon domicile, plus de véhicule et aucun moyen de communiquer
  • Je lis sur une voiture de gendarmerie « Notre engagement, votre sécurité », je souris. C’est finalement un homme dans la rue qui aura la bonté de m’offrir ce que vous et la gendarmerie venez de me voler.

17/11/2020

  • Je décide de retourner à Saint-Amand-Montrond pour un rendez-vous avec le chef de la Gendarmerie. Je n’ai rien à lui demander, je souhaite simplement l’informer des conséquences de son choix
  • Je dois malheureusement insister pour obtenir ce rendez-vous. Ce qui coutera deux amendes supplémentaires à ma personne juridique
  • Ce haut gradé vient finalement me parler et après quelques sanctions supplémentaires, me propose d’essayer de récupérer le contenu de mon domicile
  • J’accepte sa proposition
  • Vous autorisez un gendarme à récupérer mes affaires.
  • Avec ce geste vous permettez à plusieurs hommes en bleu d’alléger leur conscience, merci pour eux
  • Cette décision vous permet également d’alléger votre facture. Je l’ai par conséquent rééditée en retirant la ligne concernant les affaires volées (cf. PJ)
  • Vous me privez mystérieusement du droit de conduire
  • Cependant je vous avais préalablement retiré le droit de m’autoriser quoi que ce soit

19/02/2021

  • Ma personne juridique est invitée à Bourges pour un procès injuste
  • Accusé : SYLVAIN CHARLES
  • Victime : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
  • Juge : Rémunéré par la victime
  • Dans ce procès une fiction (RÉPUBLIQUE FRANÇAISE) accuse une autre fiction (SYLVAIN CHARLES).
  • La victime rémunère elle même un tiers (vous) pour juger ma personne juridique fictive
  • Les conditions pour un procès équitable ne sont pas réunies. Ne le voyez vous pas ?
    Par conséquent, Sylvain (je) ne viendra pas représenter SYLVAIN XXXXX ce jour-là.
  • Vous serez seul, accompagné de votre conscience, dans ce procès sans victime et sans coupable
  • Quoi qu’il en soit, depuis mon courrier du 1er novembre 2020 vous n’avez plus autorité sur moi puisque je ne reconnais plus ma personne juridique
  • Vous allez probablement suivre le manuel à la lettre et punir ma fiction (SYLVAIN XXXXX) de payer des fausses dettes (amendes) pour annuler les torts que je (Sylvain) n’a créé à personne.
  • Mon domicile sera probablement broyé et s’ajoutera à l’interminable liste de pollutions permises par les lois que vous défendez

Je vous missionne de transmettre ce courrier aux fonctionnaires présents lors du procès. Ceci est ma première et dernière lettre. J’ouvre uniquement les courriers adressés à l’être humain que je suis (Sylvain 441) et non à la personne juridique (SYLVAIN XXXXX).

« À ce procès, je ne peux ni gagner ni perdre…
JE ne joue simplement pas à ce JEU »

QUELQUES CONSIDÉRATIONS

J’ai choisi de renoncer à ma citoyenneté par soucis de cohérence intérieure. Je ne peux plus consentir et participer à ce jeu de société aux règles biaisées. C’est un geste symbolique, philosophique, dénué de colère ou de rancœur. L’amour, la paix et l’harmonie sont les moteurs de cette décision.

Je suis né sur Terre. De ce seul fait, je bénéficie de droits fondamentaux. Les organisations politiques sont des outils pour servir et non asservir l’humanité. Pourtant les États trahissent quotidiennement la confiance de leurs citoyens. Le bien être des français n’est pas au cœur des préoccupations de la RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Les évènements récents sont un cadeau pour prendre conscience de cette illusion de sécurité.

Parmi mes droits naturels sacrés et inaliénables je peux citer : le droit de vivre, de respirer et me nourrir sainement, de me déplacer, de choisir, de m’exprimer, de m’associer, d’entreprendre, de me soigner ou de me faire soigner, de consentir, de contracter ou non, de reconnaître ou non ma personne juridique, de résister à l’oppression (liste non exhaustive).

Vous ne pouvez me retirer un seul de ces droits, sans créer du tort à vous-même : l’être humain. Et le retour de bâton ne viendra pas du grand bâtonnier…

Les humains sont terribles entre eux certes ! Et vous êtes probablement bien placé pour l’observer. Votre désir de justice vous a propulsé à cette position. Vous jugez vos semblables au regard de lois [votées démocratiquement|décidées par le roi]*. Mais que devient une justice lorsqu’elle applique des lois injustes ?
*rayez la mention incorrecte

Si je résume bien la situation : le seul fait de ne pas confirmer mon identité, justifie de me retrouver enfermé, violenté, privé de vivre chez moi et du droit de conduire. Que dit votre enfant intérieur à ce sujet ?

Grâce à vous, j’ai grandi et pris confiance sur mon chemin de vie. Je me retrouve à la rue certes, mais plus libre que jamais ! J’avais enterré mes papiers pour un an au moins, en me laissant l’option de me tromper et de retrouver un jour à ma condition de citoyen. Qu’ils restent en Terre désormais à jamais.
J’ai également surmonté ma peur du Gendarme. Aujourd’hui j’y vois des frères et sœurs emprisonnés derrière leur uniforme. Ils sont en conflit permanent entre leur aspirations et leur fonction. Et vous ? Ça va ?

Ce monde que vous défendez est profondément injuste, insensé et je peux désormais en témoigner par expérience de 1er degré. Pas de dialogue, uniquement de la répression gratuite et automatique.

Les chantages et manigances que permettent votre fonction font honte à votre profession. J’ai compris que le bon sens, l’écoute et la proportionnalité ne sont pas des qualités requises chez les justiciers. Sachez que vous pouvez vous protéger derrière la loi pour justifier vos choix, néanmoins vous portez personnellement la responsabilité de tout ce qui m’est arrivé. Ce n’est pas moi qui vais m’endormir, chaque soir, conscient d’avoir utilisé les pouvoirs de ma fonction contre un « gentil ».

Aujourd’hui j’ai gagné en liberté, je suis un habitant de la Terre sans nationalité par choix. Je ne vous remercierai jamais assez pour cela. Étudiez bien mon cas, car je suis loin d’être le seul à refuser la citoyenneté. Chaque jour de nouveaux êtres s’éveillent, se réveillent et choisissent de dire « Au revoir et merci ! ».

Bien à vous, merci d’exister
— Sylvain